Depuis plusieurs années, soit depuis la signature de l’ALENA, nos voisins Américains ne voient pas d’un bon œil la sortie de la zone tampon de leur voisin du sud avec leurs camions. Ceux d’entre nous qui allons dans cette zone de 20 miles de la frontière Américano-mexicaine ont vus quel genre de véhicule ils conduisent. Tout ce que les grandes compagnies de transport américaine ne veulent plus et qui n’est pas vendable sur le marché des USA ou du Canada, se retrouve plus au sud. Si vous voulez encore voir des « flatnose » orange de Schneider, rendez-vous dans la région de Laredo ou Brownsville. Je peux vous dire avec certitude que cette compagnie a cessé de les acheter voilà plus de huit ans.
Les autorités Mexicaines devaient rencontrer des obligations de contrôle des routiers, tout comme nous canadiens, afin de pouvoir accéder hors de cette zone tampon. Pour nous au Canada, cette zone qui est à plus de 2500Km de notre frontière sera éliminée et selon mes sources, rien ne les empêchera de venir sur nos routes.
En effet, le projet pilote d’une année du USDOT et du FMCSA comprend cent transporteurs du Mexique mais, qui ne propose aucune limite sur la quantité de camion de ces transporteurs, devrait commencer d’ici soixante jours. Les groupes s’opposant à ce projet vont des Teamsters à l’OOIDA en passant par le Public Citizen Group. Selon des sources à Transport Canada, si ces transporteurs rencontrent les normes, rien ne les empêchera de venir ici.
Les normes sont les mêmes que pour nous tel que le dépistage des drogues, certificat d’assurance valide, des véhicules qui répondent aux normes de sécurité routière du CVSA et un contrôle national. L’ombre actuelle au tableau, selon plusieurs rapports des Teamsters et la déposition que le président international Jim Hoffa a fait au congrès américain.
« Aucune des normes ne sera rencontrées » dit-il. « Je suis convaincu que ni le gouvernement Américain ou le gouvernement Mexicain disposent des ressources requises pour une surveillance agressive et la mise en place d’un programme de contrôle ».
Il n’y a qu’un faible nombre de compagnie Américaine qui ont fait une demande de permis pour que leurs camions entrent au Mexique. Sans vouloir spéculer, nous avons une petite idée des noms. Parmi les autres points qui agacent, les camions du reste de l’Amérique du Nord ne seront pas autorisés d’entrée vers le Mexique avant un minimum de 6 mois, sans compter que suite à ce projet pilote, tous seront admis vers le nord.
Ce qui devrait nous inquiété comme Canadien, c’est l’impact économique de cette ouverture. Les grandes compagnies qui exportent vers le Mexique, pour sauver dans les coûts de fabrication, vont-elles se gêner pour prendre un transporteur Mexicain qui lui aura des coûts d’exploitation plus bas que nous? Tout ce qui les concerne c’est le profit qui reste dans leurs transactions. Pourquoi pensez-vous que plusieurs gros manufacturiers ont profités de l’ALENA pour déménager vers Monterrey?
Je lisais dans une publication de transport que bientôt les camions qui sont canadiens par leur fabrication deviendront sous peu Mexicain. Navistar l’envisage sérieusement, Freightliner a déjà annoncé ses plans pour une usine de $300M et que les camions Sterling y seront assemblés. Si ma mémoire est bonne, l’usine de St-Thomas en Ontario a vécu une coupure de 800 emplois en décembre. Quand la fermeront-ils?
Je demande au dirigeants des grands transporteurs et des associations qui les représentent de même que les associations qui nous représente de faire pression sur les autorités pour que cette folie ne puisse pas aller plus loin et que de nous mettre encore plus de lois et règlements n’est pas la bonne façon de niveler la compétition.
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