dimanche 30 mars 2008

Fuel, fuel, fuel, quand tu nous tiens par les valseuses…

Le sujet le plus courant des lignes ouvertes de camionnage, partout en Amérique, est présentement le prix du fuel et le refus de plusieurs clients d’ajuster les prix du transport en fonction des hausses récentes et à venir.

Un vent de grève souffle sur l’industrie. Les seuls qui peuvent la faire, sont les chauffeurs syndiqués et ce envers un employeur qui refuse de négocier un contrat de travail. Le terme correct pour les voituriers et les autres qui par solidarité accepterons de laisser leur camion immobile, c’est un arrêt volontaire de travail pour une journée. Des rumeurs persistantes annonce ceci pour le 1er avril. Est-ce un canular pour le « Poisson d’avril » ou pour une fois, verrons-nous de la solidarité dans notre industrie.

Pour ceux qui n’ont pas la possibilité de recevoir leur juste due en compensation des hausses des coûts du carburant, plusieurs diront qu’ils ont besoin de ces revenus. Perdre une journée de revenu n’est pas la fin du monde car à moyen terme, vous perdrez beaucoup plus que ces maigres revenus si rien n’est fait pour corriger la situation.

Ce n’est pas au gouvernement de régler cette situation. Ils peuvent nous aider en abaissant les taux de taxes qu’ils perçoivent sur les carburants mais, les honorables Ministres des finances sont tout sourire avec la manne qui leurs tombe dessus. Car, plus le carburant est dispendieux à la pompe, plus le montant attribuable au pourcentage des taxes est grand. J’ai personnellement vu cette semaine ma première facture de diesel avec quatre chiffres devant le point décimal. Bientôt, c’est un agent de crédit qui sera au comptoir et non plus un caissier.

Avant de prendre la décision de stationner mon camion, mes frais de carburant dépassaient les 65% de mes revenus. Avec un refus direct de mon donneur d’ouvrage d’ajuster la compensation attribuable au carburant, j’ai depuis plus d’un mois décidé de regarder la neige fondre sur mon véhicule et je conduis comme chauffeur indépendant un véhicule pour un petit entrepreneur que je connais.

Plusieurs ne feront pas la file le 31 mars à la SAAQ pour le renouvellement de leurs plaques et plusieurs autre vont laisser une partie de leur flotte le nez contre la clôture le temps que la crise passe. Mais combien de temps durera cette crise?

Je ne saurais vous répondre, n’ayant pas de boule de cristal car celle que j’avais consulté avec ma prédiction de voir la moyenne nationale américaine au dessus des $4 avant la fin de l’été m’a menti. C’est arrivé avant que le printemps s’installe. Tant que des transporteurs, petits ou grands, vont continuer de prendre des chargements à pertes, tant que par solidarité les associations de camionnage et de voiturier ne feront pas un geste d’éclat envers les clients qui pensent encore que nos revenus sont élastiques, la crise va durer.

À moins que, et là je sais que je ne fais que de la spéculation mais, s’agirait-il de terrorisme économique?

En attenant pourquoi pas le faire ce mardi, tout en modifiant la célèbre phrase des départs
de courses : « Gentlemen, do not start your engine! »

dimanche 23 mars 2008

Limiteur de vitesse en Ontario et dans le reste du Canada

C’est un pas de plus que le Ministre Bradley a fait franchir au projet de l’OTA de faire des routiers d’Amérique, qui ont affaire dans la province de l’Ontario, des petits pois verts #3 en imposant la mise en fonction obligatoire du limiteur de vitesse des camions de plus de 11,000kg de masse totale en charge. Ceci au nom de la sécurité, malgré que plusieurs études disent le contraire, et des réductions de GES, ce qui n’a pas été prouvé adéquatement non plus.

Plusieurs d’entre vous qui lisez ce blog savez ce qu’est un limiteur de vitesse mais pour les autres, c’est une puce électronique dans les contrôles du moteur qui bloque le véhicule à une vitesse déterminée. Le projet de loi, comme la loi 142 au Québec, propose une vitesse maximale de 105Km/h. Cependant l’exploitant peut, comme plusieurs grandes flottes le font déjà, limiter la vitesse à un niveau inférieur. Si vous travaillez pour une entreprise qui limite sa vitesse à 100Km/h, ne vous attendez pas que votre exploitant ajuste à la hausse ses critères de limitations.

À une époque où le prix du carburant diesel dépasse 1.25$ le litre au Québec et que la moyenne nationale américaine est au dessus de 4,00$, je ne connais pas aucun voiturier qui ne prend pas de mesures additionnelles pour conserver ce précieux liquide qui est la principale dépense d’exploitation de nos entreprise afin de pouvoir rester profitables. À une époque où les expéditeurs sont de plus en plus récalcitrants à payer pour une surcharge de carburant, pour garder leurs coûts le plus as possible, je ne comprend pas non plus les exploitants qui refuse de l’imposer et acceptes des chargement à perte ou à peu de profits.

Si vous vous demandez ce que l’OBAC fait dans le dossier, je peux vous répondre que tout est fait mais je vous demande en retour, vous, qu’avez-vous fait dans le dossier? Avez-vous contacté votre député? Avez-vous envoyé une lettre, un fax, un courriel au Ministre du Transport de votre province? Avez-vous adhéré à l’association? Si vous avez répondu non à une seule de ces questions, vous n’avez pas fait votre part.

J’ai mis en ligne une pétition le 8 juillet dernier. Ce matin, c’est moins de 900 signatures qui y sont apposées en provenance du Canada et des États Unis. Ceci montre le peu d’intérêt que vous avez dans la défense de vos droits, dans la libre concurrence et la libre entreprise. Laissez encore une fois les grands transporteurs du Canada dicter votre ligne de conduite et surtout, ne venez pas vous plaindre face à VOTRE inaction dans ce dossier.

Avec les 2 provinces les plus populeuses du pays ayant une telle réglementation, les autres vont suivre. Que sera la suite? L’imposition d’enregistreur électronique de surveillance des heures de services? L’obligation de remorquer des trains routiers?

Au moins donnez-vous une voix qui vous représente et ne laissez pas les gouvernements écouter qu’une seule association qui va tout faire pour éliminer les petits entrepreneurs indépendants. Ces mêmes associations qui ont tant crier pour que les territoires soient déréglementés, aujourd’hui demandent aux gouvernements de mettre de plus en plus de règlements quand il y a beaucoup d’autres lois qui dictent la conduite des usages de la route.

Personnellement je n’ai qu’une demande formelle à faire à ces gouvernements.
Allez-vous un jour voir à faire respecter le code de la route par tout le monde avant d'imaginer de nouvelles règlementations?

samedi 8 mars 2008

Changements Climatiques ou Réchauffement de la Planète?


En se samedi soir le 8 mars 2008, si je regarde dehors et ensuite mon thermomètre, je me demande vraiment si nous devons continué de parler de Réchauffement. Géographiquement, je suis situé à 75Km (47mls) au nord-est de Montréal. Selon les statistiques sur le site de Météo Média, pour un mois de mars, il fait en moyenne -2c et la journée la plus chaude enregistrée a été le 28 Mars 1945 avec 28,6c et la plus froide le 4 mars 1950 avec -29,4c. La pire chute de neige reste encore en début mars 1971 qui fut nommée la tempête du siècle. Les Boomers et les BoomeX, comme moi trop jeune pour être un vrai boomer mais trop vieux pour être un X, se souviennent de cette tempête qui avait paralysé le sud du Québec pour presque trois jours.

Au moment d’écrire ces lignes, il fait tempête dehors, mon épouse est prise à Drummondville ne pouvant revenir de son travail. Le mercure est à -7c, et il est prévu un autre 10 à 15cm de cette emmerdante neige pour la nuit prochaine. Depuis plusieurs années, je n’avais pas vu autant de neige en mars. Même que cette semaine j’ai eu à me déplacer dans les provinces maritimes, et dans la ville de Halifax, il y en a encore sur le sol. Et Halifax est au sud de Montréal et dans le Gulf Stream de l’Atlantique.

Comme je l’ai constaté durant certaines recherches pour le dossier du limiteur de vitesse, pour une étude qui parle de réchauffement, il y en a une qui la contredit. Cependant, la communauté scientifique est d’accord, de plus en plus, pour parler de « Changements Climatiques » et je crois que ce terme s’applique beaucoup plus que de réchauffement.