lundi 25 juin 2007

Les trains routiers, une idée controversée.


Bon, je me fais encore l’avocat du diable avec mes idées. Un rapport commandé par l’Alliance Canadienne du Camionnage et Énergie Mines Ressources Canada démontre les bienfaits des trains routiers et comment ceux-ci réduiraient les GES et la consommation de carburant pour le même tonnage de marchandises. La lecture du rapport, qui est disponible sur le site web de l’Alliance, démontre bien que les risques d’accidents sont moindres pour les LCV (Long Combination Vehicles) ou si vous préférez les « Turnpike Doubles ». Il existe plusieurs formes de LCV.

  • Turnpike Doubles est une combinaison de 2 remorques reliées par un Diabolo.
  • Rocky Mountain doubles est une combinaison de 2 remorques, une longue (48’) et une courte (28’)
  • Triples, qui sont une combinaison de 3 remorques courtes (28’)

Ce qui me laisse perplexe dans l’étude, car je ne suis qu’un routier et non un scientifique, ce sont les données qui ont étés prisent pour les fin de comparaisons. Présentement au Québec, ces LCV sont permit dans le corridor Riviêre-du-Loup/Montréal sur la rive sud et Québec/Montréal sur la rive nord du Saint-Laurent. Ils sont interdits durant la période hivernale. Considérant que les chaussées glacées et enneigées seraient des facteurs qui hausseraient sûrement les accidents, les chiffres peuvent êtres un peu faussés.

Autre point à regarder. L’Alliance Canadienne du Camionnage aimerait voir ces LCV circuler dans le corridor Halifax/Windsor. Ceux qui ont circuler dans les provinces maritimes du Canada savent que ce n’est pas l’endroit le plus planche du corridor.C’est presque 40% de la distance entre les deux points les plus éloignés qui est montagneux. Pour les fins de l’étude, les données portent sur les déplacements actuels au Québec et dans les provinces des prairies qui utilisent principalement des LCV de type Rocky Mountain Double.

Un projet pilote est en cours au Nouveau-Brunswick entre Saint John et Dieppe. Cette route a un relief très peu accidenté comparativement à Fredericton/Edmundston qui sont sur la route Trans-Canadienne et qui sera plus utilisée par les LCV.

Une autre étude de la Californie qui date de 1984 donne cependant des résultats en contradiction de celle commandée par l’ACC et EMR. Cette étude à aussi prise en considération les infrastructures routières qui ne sont pas adaptés pour ce genre de véhicules tel que les aires de repos, les postes de pesée, les accotements et les rampes d’accès pour les routes. Cet état à aussi plusieurs côtes. La vitesse des véhicules utilisés a été comparée à celle des camions avec remorques simples. http://www.dot.ca.gov/hq/traffops/trucks/trucksize/lcv-op-test.pdf

Sans être scientifique, je ne suis qu’un chauffeur, regardant la détérioration du réseau routier au Québec, je ne sais pas si il pourrait supporté un tel stress toute l’année. Les partisans diront que ces LCV ne sont pas plus lourds par essieu qu’un ensemble de 5 essieux qui roule sur les routes Américaines mais, pour déplacer de telle charges, il y a plus de torsion dans les roues motrices ce qui creusera plus de trous dans les montées et dans les rampes. Un simple test physique, si vous placez un tapis sur un plancher de bois et que vous tentez de pousser une charge de 25Kg, avec vos pieds sur le tapis, ce dernier aura tendance à glisser sous vos pieds. Faites le test avec 50Kg. Il y a de fortes chances que le tapis glisse et que la charge que vous essayez de déplacer ne bouge pas. Sous un LCV, il n’y a pas plus de roues motrice que sous un camion avec remorque simple. Celles-ci doivent travailler plus fort pour bouger la charge.

Il y a des avantages pour les transporteurs avec les LCV.

  • Réduction des coûts de carburant pour déplacer le même tonnage
  • Aide à faire face à la pénurie de chauffeurs

Il y en a aussi pour les gouvernements

  • Réduction des GES

Il y a aussi des désavantages, surtout pour les gouvernements

  • Détérioration du réseau routier accélérée
  • Moins de revenu de plaques
  • Moins de revenus des taxes sur le carburant
  • Moins de revenu d’impôts sur les salaires de chauffeurs
  • Plus de chômeurs

Cependant, malgré toute les études possibles présentement, le réseau routier au Québec et en Ontario n’est pas prêt pour les LCV. L’autoroute 85 ne fait que quelque 15 des 100Km requis pour ces camions, la voie de contournement de Montréal et toujours inexistante, la 2 au Nouveau-Brunswick a encore plusieurs tronçons à 2 voies et finalement la 407 ne ceinture pas encore Toronto.

Tiens! Une des compagnies actionnaire qui opère la 407, elle est aussi dans les compagnies retenues pour le prolongement de la 30! Quelle drôle de coïncidence!

Jean Catudal

1 commentaire:

mr parent a dit...

parfaitament daccord avec toi coffee.les routes dans les maritimes ne son pas assez planche pour pouvoir faire du train-routiers.faite juste imaginez que la 185 est une des routes les plus dangereuses au quebec,maginez avec des trains.ce serait trop fous.