Cette semaine dans le District of Columbia (D.C.) un tribunal d’appel a jugé bon de pencher vers les groupes de pression qui trouvent que nous travaillons trop. Ces groupes n’ont pas encore vu la lumière au bout du tunnel. Nous pouvions faire 10 heures de conduite au USA mais sans limite de temps pour le faire avant la nouvelle loi qui nous permet 11 heures aujourd’hui mais dans une fenêtre de 14 heures.
Ce groupe de 3 juges, qui n’écoute qu’un coté de la médaille et qui n’aiment sûrement pas les routiers, vient de nous prouver comment déconnecté certains hauts magistrats peuvent être.
Loin de vouloir être immonde et sans cœur, je suis le premier peiné quand un accident impliquant un camion lourd cause des fatalités. L’argent de poursuite au civil ne peut pas remplacer un être cher, mais ces même personnes seront les premières à se plaindre si le pain et le lait n’est pas sur les tablettes du magasin à temps. Ces mêmes groupes, qui jugent d’une industrie de plus en plus sécuritaire et prudente, oublient que la grande majorité des accidents impliquant un camion lourd ne sont pas causés par une erreur du professionnel qui est au volant.
Devrait-on demander aux usines de travailler aussi sur un cycle de 70 heures sur 8 jours? Ne pas recommencer une nouvelle semaine le lundi ou suite à quelques jours de congé? Une étude récente en Ontario démontrait que plusieurs automobilistes admettent avoir été atteints de somnolence au volant plusieurs fois par année.
Tout comme nous ne pouvons pas généraliser le comportement des magistrats, car ils ne conduisent pas tous leurs automobiles avec plus de .20 d’alcool, ces groupes ne peuvent pas généraliser sur les routiers qui sont les usagers de la route les plus prudents.
Il est peut-être temps que nous aussi formions des groupes de pression comme le T.A.T.R.U. (Truckers Against Tired Road Users), le S.H.U.T at Docks (Shippers Holding Up Truckers at Docks) ou le S.H.I.T. (Safer Highways Invloving Truckers).
Nous avions enfin des heures de services similaires dans les 2 pays. L’ATA et l’ACC ont tout à gagner en s’alliant à l’OOIDA et l’APRAC pour rétablir un peu d’ordre dans une industrie qui subit de plus en plus la pression du « Just In Time ».